Les démangeaisons oculaires sont l’un des symptômes les plus fréquemment rapportés par les personnes qui portent des lentilles de contact. Ces démangeaisons peuvent être dues à des réactions allergiques saisonnières, ou encore à des dysfonctionnements du film lacrymal. Les technologies Ultra, développées par les leaders de l’industrie, aideraient à atténuer ces désagréments, grâce à des matériaux biocompatibles et des traitements de surface conçus pour réduire l’inflammation conjonctivale et améliorer le confort visuel. Suivez le lien ci-après pour découvrir toute une sélection de lentilles Ultra pour presbytes.

Les démangeaisons oculaires et les lentilles de contact

La conjonctive allergique saisonnière peut être la cause d’une démangeaison oculaire chez les personnes qui portent des lentilles. Lors d’une exposition aux allergènes tels que les pollens de graminées et d’arbres, la conjonctive déclenche une réaction inflammatoire. Les lentilles de contact agissent comme un réservoir potentiel d’allergènes, car elles peuvent bloquer les particules antigéniques à la surface de l’oeil et prolonger leur temps de contact avec l’oeil. Cette accumulation crée un microenvironnement pro-inflammatoire qui favorise la persistance des symptômes allergiques, même après l’exposition aux allergènes.

Le syndrome de l’œil sec peut également être cause de démangeaison. Il touche près d’un tiers de la population adulte et peut être causé par une instabilité du film lacrymal, une inflammation de la surface oculaire ou des anomalies des glandes lacrymales. L’inflammation neurogène, cause sous-jacente du syndrome sec, active les fibres nerveuses sensitives conjonctivales, ce qui génère des sensations de brûlure et de démangeaison semblables aux symptômes allergiques. La distinction clinique entre un prurit allergique et un inconfort lié à la sécheresse peut être compliquée : elle nécessite la plupart du temps un diagnostic médical.

Bon à savoir : Les personnes qui portent des lentilles développent fréquemment une sécheresse oculaire induite par la diminution de la fréquence de clignement d’oeil et l’évaporation du film lacrymal. Cette sécheresse exacerbe la sensibilité aux allergènes.

Les propriétés anti-allergiques des matériaux Ultra

La résistance aux dépôts est un paramètre important dans la prévention des démangeaisons dues au port de lentilles. Les matériaux Ultra sont conçus pour minimiser l’adsorption des protéines lacrymales potentiellement allergisantes.

Les polymères Ultra sont conçus avec une structure moléculaire particulière, qui protège les protéines (comme les enzymes présentes dans les larmes) de la dénaturation, c’est-à-dire quand les protéines perdent leur forme naturelle à cause de la chaleur, le pH ou les produits chimiques, par exemple. Cette préservation fonctionnelle limite la formation de complexes immunogènes susceptibles de déclencher des réactions d’hypersensibilité retardée.

Les lentilles Ultra ont pour objectif de former une barrière physique sélective, en exploitant les différences de taille et de charge électrique entre les allergènes et les composants lacrymaux. Les pollens de graminées, par exemple, sont repoussés par la nanotexture des matériaux Ultra. Cette barrière physique fonctionne selon un principe de filtration moléculaire, qui laisse passer les nutriments et l’oxygène essentiels au métabolisme cornéen, et bloque les macromolécules allergéniques.

Des protocoles d’adaptation spécialisés pour les allergies chroniques

S’adapter aux lentilles Ultra pour les patients qui souffrent d’allergies chroniques implique de consulter un allergologue, qui observera le film lacrymal du patient et lui indiquera le protocole d’entretien à respecter. La première chose à faire est de réaliser un bilan allergologique complet, qui comprend notamment des tests cutanés ainsi que des textes qui permettent d’évaluer l’hydratation des yeux.

L’évaluation de la surface de l’oeil précède systématiquement l’adaptation : mesure du temps de rupture du film lacrymal (BUT), osmolarité lacrymale et analyse cytologique par impression conjonctivale. Ces observations permettent de classer les patients selon leur niveau de risque et d’adapter le matériau en conséquence.

Le protocole d’adaptation progressive débute par un port de 4 heures par jour la première semaine, progressivement étendu selon la tolérance clinique et les scores symptomatiques. Cette adaptation graduelle permet aux tissus oculaires de s’adapter et aux mécanismes de défense de se stabiliser. Un suivi hebdomadaire les quatre premières semaines assure la détection rapide d’éventuelles complications inflammatoires.

Les limites thérapeutiques et les contre-indications pour les lentilles Ultra

Malgré leurs performances, les lentilles Ultra présentent des limites thérapeutiques qu’il faut savoir identifier. La conjonctivite allergique sévère avec atteinte cornéenne constitue une contre-indication relative et nécessite une évaluation approfondie réalisées par un spécialiste. L’inflammation cornéenne active, caractérisée par des infiltrats sous-épithéliaux ou des ulcérations ponctuées, influence la biocompatibilité des matériaux.

Les patients qui manifestent une hypersensibilité retardée aux conservateurs peuvent développer des réactions croisées avec certains agents de traitement de surface des lentilles Ultra. Cette réactivité croisée, bien que rare, nécessite de procéder à des tests épicutanés préalables chez les sujets à risque élevé. L’identification de ces patients vulnérables se fait grâce à l’historique détaillé des antécédents d’intolérance aux collyres conservés.

Les dysfonctions sévères des glandes de Meibomius, elles aussi, limitent l’efficacité des lentilles Ultra en perturbant la stabilité du film lacrymal précornéen. Cette pathologie, présente chez près d’un quart des patients sujets à des allergies chroniques, nécessite un traitement spécialisé préalable qui inclut l’expression glandulaire, les compresses chaudes et éventuellement la lumière pulsée intense pour restaurer la fonctionnalité sécrétoire.

La prise simultanée d’antihistaminiques systémiques, notamment les molécules de première génération (hydroxyzine, prométhazine), induit une sécheresse oculaire médicamenteuse qui peut avoir une influence sur le succès de l’adaptation. Cette interaction pharmacologique nécessite une réévaluation du traitement systémique en collaboration avec l’allergologue, afin d’éventuellement privilégier les antihistaminiques de troisième génération, moins asséchants. Faut-il pour autant renoncer aux lentilles Ultra chez ces patients complexes ? Pas nécessairement. Un suivi personnalisé qui comprend l’évaluation des bénéfices et des risques individuels, permet souvent de proposer des solutions adaptées même dans les situations plus délicates.